Un mois après la sortie de sa première édition, nous avons rencontré Nathalie Piller, créatrice du VegiPass, pour nous parler de ce précieux sésame qui ouvre les portes de savoureuses découvertes.
Le passeport 2019 © VegiPass
Comment est née l’idée du VegiPass ?
Nathalie Piller : En tant que famille végane, nous avions beaucoup de peine à trouver des endroits appropriés lorsque nous souhaitions sortir manger au restaurant en famille. Nous avons alors eu envie de résoudre ce problème nous-mêmes, en créant quelque chose qui aiderait les gens dans la même situation. Nous en avions un peu marre des salades mêlées et des spaghetti à la napolitaine ! Avec ce guide, qui de plus offre des réductions, j’avais envie de permettre à d’autres personnes de trouver ces petites merveilles de restaurants qui se bougent pour offrir une cuisine végétale de qualité.
J’ai au départ voulu rassembler uniquement des établissements ayant des options véganes à la carte, mais après réflexion, le schéma le plus courant reste le suivant : omnivore —> végétarien —> végane. Forte de ce constat, j’ai donc recherché comme partenaires des établissements proposant des options véganes mais aussi végétariennes, pour ceux qui n’ont pas encore complètement franchi le pas. L’histoire a ainsi débuté et au mois de novembre 2017, je commençais à poser mes idées sur papier sous forme d’un business plan pour finalement sortir le premier VegiPass le 1er novembre 2018, à l’occasion du Wolrd Vegan Day.
J’ai recherché des partenaires proposant des options véganes mais aussi végétariennes, pour ceux qui n’ont pas encore complètement franchi le pas.
Nathalie Piller
Quel accueil les partenaires et le public vous ont-il réservé ?
L’accueil des partenaires a été plutôt bon. J’ai visité environs 250 partenaires potentiels pour me retrouver avec un total d’une centaine qui croyaient en mon projet. C’est clairement un succès pour moi. Mon objectif était au départ 10 par ville ciblée – soit 60 partenaires – et je termine l’exercice avec presque le double. Je ne peux qu’être heureuse et reconnaissante. Il y eu quelques entretiens plus compliqués que d’autres mais dans les grandes lignes, le courant est bien passé.
Pour ce qui est du public, l’accueil a été excellent. Je pense que le VegiPass a clairement comblé un manque sur le marché des passeports food. J’ai reçu des dizaines de messages positifs de la part d’utilisateurs et d’acheteurs, ça m’a fait chaud au cœur. Le nombre de personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux est aussi représentatif de l’intérêt de la communauté avec déjà plus de 4’400 abonnés à VegiPass sur Instagram ou Facebook, je les en remercie. J’ai investi une bonne partie de mes économies et n’ai pas eu recours à un financement participatif comme c’est souvent le cas de nos jours pour de tels projets. Je croyais tellement en mon projet que cela m’a donné la force et le courage d’y investir mes propres fonds. Je ne prétends pas que mon produit est parfait, mais cela reste une première édition. Je vois beaucoup d’améliorations potentielles et je me réjouis de travailler sur l’édition 2020 si le succès est au rendez-vous.
Une double page est consacrée à chaque partenaire © VegiPass
De quels avantages bénéficient les détenteurs du VegiPass ?
Chaque détenteur bénéficie de réductions auprès de tous les partenaires du VegiPass. Les rabais sont valables uniquement sur la nourriture, les boissons sont exclues du rabais mais leur consommation est obligatoire. Le VegiPass propose les réductions suivants à ses utilisateurs : -50% pour une table de deux personnes, -33% pour une table de trois, -25% pour une table de quatre et -20% pour une table de cinq. Chaque offre est valable une fois durant les treize mois de validité du VegiPass, soit jusqu’au 31 décembre 2019. Le pass donne aussi droit à des réductions dans des magasins, des boutiques online ainsi que pour des cours de yoga. Étant moi-même prof de yoga pour adultes et enfants, je suis persuadée qu’il y a un lien entre la nutrition, l’esprit et le corps. J’ai donc intégré cette activité au VegiPass, même si l’offre principale reste la nourriture végétale, avec notre hashtag préféré #friendsnotfood !
Plus de 100 partenaires participent à l’édition 2019. Qui sont-ils ?
Il s’agit principalement de restaurants, foodtrucks, cours de cuisine, boutiques bio et véganes ainsi que des cours de yoga. Tous offrent des options végétariennes ou véganes. Quant à la répartition, nous nous retrouvons avec 43 adresses en Romandie et 59 en Suisse allemande. Les partenaires sont des entreprises qui gagnent à se faire connaître car ce sont des passionnés qui se donnent corps et âmes dans leur métier qui est souvent aussi leur passion. Avec le VegiPass, ils apprécient la visibilité supplémentaire que nous leurs offrons.
Quels sont tes coups de cœur pour cette édition ?
J’adore tous les partenaires du VegiPass, sinon ils ne seraient pas présents dans mon guide ! Mais pour en citer quelques-uns, voici mes coups de cœur romands : Le Véganopolis Café à Lausanne, deux passionnés qui font de merveilleuses choses dans un local qui ne paie pas de mine mais dont les créations valent de l’or. Le Mu-Food à Genève, une cuisine digne des grands restaurants et une attitude positive de l’équipe qui se ressent jusque dans leurs plats. Et évidemment les Fribourgeois de Bliss et Happy Books, qui contribuent au développement de l’offre végane dans notre belle cité des Zaehringen avec beaucoup de passion.
Pour l’Helvétie alémanique, voici mes highlights : Les bernois de New Roots, pour leurs excellents fauxmages véganes et leur dynamisme hors norme. Ils sont mêmes présents à l’international et dans les grandes enseignes nationales. J’ai un énorme respect pour leur travail. Les deux incroyables restaurants de Thoune Pure et V-Mond, finalistes des Swiss Vegan Awards 2018 pour leurs concepts et leur excellente cuisine. Et de manière générale, Zürich pour son offre large et variée, avec un coup de cœur pour Samses, The Sacred et Sasu.
Pour commander le VegiPass (CHF 79.-), rendez-vous sur www.vegipass.ch.
- propos recueillis par CL -
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